Le travail
de Fleming avant la pénicilline
Alexander Fleming (1881-1955) était, avant sa grande découverte, un bactériologiste espérant comme tant d'autres trouver un remède à certaines maladies du moment comme la septicémie. Son expérience en tant que médecin militaire lui avait fait découvrir les ravages causés par de telles maladies et surtout la faible efficacité des remèdes de l'époque. Fleming soupçonnait même ces remèdes de détruire une partie des défenses naturelles du corps humain.
C’est à partir de 1921 que son histoire devint intéressante, puisqu’il découvre une enzyme qui le mettra sur la bonne voie. La légende veut que sa première découverte soit aussi le fruit du hasard, puisqu’il aurait laissé tomber du mucus dans sa culture de staphylocoque. Il aurait alors observé que les staphylocoques à proximité du mucus furent détruits. Quoi qu’il en soit, il en est arrivé à étudier le même phénomène avec des larmes, de la salive, ou du blanc d’œuf.
Il réalisa alors une suite d’expériences, variant le milieu, les types de bactéries, et la quantité d’anticorps.
Le terme d’enzyme était déjà présent depuis le XIXeme siècle, et la méthode de destruction des bactéries par le lysozyme, le nom donné à cette protéine, conduit Fleming à penser que c’était une enzyme. Cependant, ses travaux étaient limités par l’efficacité du matériel de l’époque. Fleming ne pouvait donc pas étudier le mode d’action de cette protéine. Cependant, sa découverte ne pouvait pas amener à la fabrication d’antibiotique, et ce pour deux raisons :
- Il avait observé que le mucus de ses collègues donnait le même effet, chaque personne possédait donc cette défense naturelle.
- Le lysozyme n’était actif que contre une minorité de bactéries, la plupart étant inoffensive contre le Corps.
Néanmoins, bien que cette découverte ne lui permis pas d’atteindre son but, il avoua que ses méthodes de recherche furent reprises lors de son travail sur sa découverte majeur, la pénicilline.
La
découverte de la pénicilline
Le 3 septembre 1928, le docteur Alexander Fleming, 47 ans, de retour de vacances, retrouve son laboratoire de Saint-Mary's Hospital, à Londres. Il constate que les boîtes de pétri, dans lesquelles il faisait pousser des staphylocoques, ont été envahies par des colonies cotonneuses d’un blanc verdâtre. Elles ont, en effet, été contaminées par les souches d’un champignon microscopique qu’utilisait don voisin de paillasse : c’est le Penicillium Notatum.
Avant de les
jeter, Fleming décide de les étudier et s’aperçoit qu’autour des colonies, le
staphylocoque ne pousse pas. Il émet alors l’hypothèse qu’une substance
sécrétée par le champignon en est responsable, il l’appelle
« pénicilline ». L’année suivante,en 1929, Fleming publie le
compte-rendu de sa découverte mais sans en mesurer sa portée.
Les
pénicillines naturelles sont des molécules synthétisées par certains
champignons microscopiques de la famille des Penicillium. Elles ont des
propriétés antibiotiques bactériostatiques : elles empêchent la synthèse de la
paroi bactérienne et stoppent donc la prolifération des bactéries.
(Structure
générale des pénicillines)
C'est
seulement en 1940 que les deux chimistes Florey et Chain reprennent les travaux
de Fleming, ils parviennent à en isoler une toute petite quantité, seulement
100mg, et à la purifier.
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