Problématique

En quoi le hasard a-t-il impacté les recherches scientifiques et mené à la découverte de la pénicilline, cette dernière ayant entrainé de grandes avancées dans le domaine médical?

La résistance des bactéries


Les bactéries ont un moyen pour résister aux antibiotiques. Comme l’antibiotique s’attaque à l’enzyme synthétisant le substrat, une mutation se produit au niveau de l’ADN, provoquant une modification de la forme l’enzyme et empêchant la fixation des pénicillines. De plus, les bactéries résistantes se multiplient et réduisent donc l’efficacité de certains antibiotiques trop utilisés. Mais ces bactéries n’ont pas toujours été résistantes. On a donc une évolution des bactéries. Cette évolution s’explique par la surutilisation de cet antibiotique.

En France, les antibiotiques sont consommées de façon importante. Les malades ont du mal à se faire à l’idée que l’on peut sortir de chez le médecin sans médicament, principalement des antibiotiques.  

Pourtant ils ne sont pas toujours nécessaires. En effet, il existe deux types de maladies: les maladies bactériennes et les maladies virales causées par un virus (par exemple: angine virale).  Si les antibiotiques agissent sur les bactéries comme nous l'avons vu (voir l’action de la pénicilline), elles sont totalement inefficaces contre les virus car le transpeditase n'est pas présent.  Dans certains cas, les symptômes causés par les virus peuvent être atténués par des médicaments (ex : sirop pour le mal de gorge)  ou traités de manière préventive à l’aide de vaccins.

Nous n’avons donc pas obligatoirement besoin de médicaments. De plus, cette surutilisation est mauvaise pour notre organisme. Lorsque l’on prend des antibiotiques de façon inutile, les antibiotiques n'ayant pas de bactéries nocives à combattre, s’attaquent à certaines bactéries inoffensives et même utiles de notre corps. Ces bactéries s’habituent donc à la présence de ces antibiotiques et deviennent résistantes.  Cependant, des bactéries inoffensives qui se multiplient trop peuvent devenir pathogènes ou bien de donner une partie de leur matériels génétiques résistants a d’autres bactéries pathogènes.


Une autre forme d’utilisation erronée des antibiotiques s’opère lorsque l’on ne respecte pas la prescription. En effet prendre trop d’antibiotiques peut être nocif, mais cela l’est aussi lorsque l’on n’en prend pas assez. Arrêter son traitement avant la fin car on ne ressent plus les symptômes de la maladie est très courant. Cette pratique engendre pourtant des désagréments : les antibiotiques s’attaquent tous d’abord aux bactéries les plus sensibles (en plus grand nombre). Petit à petit, seules les bactéries les plus résistantes sont présentes et sont peu nombreuses. Les symptômes ne se ressentent donc plus et on a l’impression d’être guéri. Si on arrête le traitement a ce stade, les bactéries les plus résistantes se multiplient et une rechute de la maladie se fait ressentir. Cela s’appelle la sélection de mutants résistants. De plus cette dernière n’étant causée que par des bactéries résistantes, elle est beaucoup plus difficile à combattre que la première maladie. Le médecin donne donc une dose de médicaments précise permettant d’éliminer les bactéries jusqu’au bout.  Car le phénomène de résistance peut être contourné par une exposition suffisante à l’antibiotique, qui finit par détruire la bactérie. Il est donc très important de respecter l’ordonnance du médecin pour ne pas rendre un médicament inefficace.

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